Thèse de doctorat en Langues et lettres, université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 2015. D’après les traditions shiites, le Coran complet sera rapporté par l’imam caché à la Fin des Temps[147]. Michel Cuypers et Geneviève Gobillot; Idées reçues, le Coran, Éditions Le Cavalier Bleu, Paris, août 2007. En opposition les Jabrites (Al-jabriyya) étaient les partisans d'un Coran faisant prévaloir le pouvoir absolu de Dieu, « Les mu’tazilites de l’époque furent des théologiens apologètes beaucoup plus que des philosophes rationalistes tels qu’on les présente parfois. Pour Prémare, "La cohésion de l’ensemble est assurée par la rhétorique et la thématique doctrinale. Globalement, concernant les prescriptions de vie, les premiers versets dictés à La Mecque ont souvent été abrogés par des versets dictés plus tard à Médine, jugés plus « durs ». L'extrapolation est un procédé déductif utilisé en sciences historiques. Box of islam (d’Hamed Abdel Samad) Les études du linguiste Robert Kerr proposent une nouvelle approche de l'histoire coranique. Par ailleurs, pour expliquer pourquoi les premiers commentateurs arabes du Coran à partir du IIe siècle de l'hégire semblaient ignorer la rhétorique sémitique, Michel Cuypers suggère la perte de la connaissance de ce procédé à cette même époque, la rhétorique hellénistique tardive (rhétorique grecque) ayant remplacé la rhétorique sémitique[462]. C'est ce qu'exprime son nom lui-même, puisque le mot Qur 'ân, d'origine syriaque (qeryânâ), désigne, dans cette Église, le texte destiné à la lecture liturgique »[87]. ( Déconnexion / Les traditions islamiques ont donc formé un récit et un contexte[251],[Note 56]. Le texte de la traduction est consultable et téléchargeable ici, à partir de la page 40. « Bien que ce soit une date assez précoce, il reste encore plusieurs décennies plus tard que l'époque du troisième calife. Il ajoute que la variété stylistique du texte servira de modèle à tous les développements littéraires ultérieurs de cette langue[207]. Que signifie le fait d'accoler ce qualificatif à la langue arabe ? 2 Full PDFs related to this paper. » Pour Déroche, le système de vocalisation actuel « se répand progressivement à partir de la fin du ixe siècle »[312]. La rhétorique sémitique, que l'on retrouve dans les écrits du monde sémitique ancien est entièrement fondée sur le principe de symétrie. En poursuivant ses recherches, Cuypers a montré que, dans la sourate 5, al-Ma'ida, les énoncés de portée universelle se trouvent au centre des structures concentriques. [357],[Note 85]. Abbé Guy Pagès Par exemple, le Testament d'Abraham est confirmé comme authentique avec le feuillet d'Abraham du Coran (87, 16-19 et 53, 32-41) alors que les passages violents de la conquête de Madian par les Hébreux dans la Torah (Nombres 31, 1-20) sont corrigés par le Coran (2, 58-60) où il n'est pas question de conquête mais d'installation pacifique[436]. Il y a plusieurs niveaux d'abrogations selon que l'abrogation porte sur le texte ou seulement sur sa prescription tandis que le texte reste inscrit dans le Coran[111]. Après la mise en codex d'Othman, la lecture du Coran restait problématique. Néanmoins, les récits sont souvent davantage liés aux récits post-bibliques (midrash...) qu'à la Bible elle-même. D’autres[209],[216],[217] contestent cette hypothèse vu qu’elle repose sur des extrapolations[Note 41],[Note 42] et achoppe en l'absence de preuve manuscrite[Note 43]. À l'inverse, « la critique textuelle peut révéler des strates de composition qui ont été partiellement effacées par l'auteur de la version finale »[299]. Les sources narratives historiques sont pour la plupart postérieures au IXe siècle et majoritairement écrit hors de l'Arabie[171]. Des sourates plus ou moins brèves succédaient à des sourates plus ou moins longues. Relevant d’étroites parentés avec la qasida (forme la plus élaborée du poème arabe préislamique), Robin se demande si ce texte est bien l’ancêtre de la poésie arabe. Historique du découpage en verset. Aujourd'hui, de nouvelles approches réétudient les traditions musulmanes. C’est pourquoi il est fréquent d’entendre dans le langage courant que quelqu’un ait appris « les 60 » afin de signifier qu’il a mémorisé le Coran en entier. « La « vulgate ‘uthmānienne » en revanche, soutenue par l’autorité califienne — par ‘Uthmān d’abord, puis par les Omeyyades et les Abbassides, contrôlée et éditée sur la durée, a débouché sur un texte stable dont les manuscrits coraniques contemporains du parisino-petropolitanus contiennent les éléments fondamentaux »[121]. Andrew Rippin, "Academic Scholarship and the Qur’an" dans "The Oxford Handbook of Qur'anic Studies", 2020, p.190. De même, Chabbi a particulièrement étudié ces questions pour les personnages bibliques, comme Gabriel, le Gabriel coranique étant très éloigné du Gabriel des traditions musulmane[36] ou Ismaël qui a fait l’objet d’une construction postérieure au texte coranique[37]. La question du contexte du Coran s'inscrit aussi dans celle de l'historicité de Mahomet. Le lien entre cette doctrine et ces versets coraniques sont, en cela, tardifs[55]. Une dernière traduction publiée de manière anonyme en 1844 avait la version de Savary comme texte source. », « sur ce problème de la Parole de Dieu, de sa nature, et de son caractère créé et incréé, la discussion se poursuivra longtemps et jusqu'à aujourd'hui en Islam », « Un certain nombre de penseurs musulmans modernes […] estiment que [l]a disparition [du mu'tazilite] fut le plus grand malheur qui ait frappé la pensée religieuse de l’islam, « attribuent à Dieu des qualités […] qui seraient éternelles mais distinctes de l'essence divine », « Ce genre de compromis fut toujours combattu par les tenants de la tradition sunnite stricte », « en leur quasi-totalité […] inventées par les musulmans eux-mêmes », « rectifie ou précise certains détails des textes bibliques dans le but d’en améliorer la lecture, non seulement du point de vue de la clarté et de l’exactitude, mais aussi de celui de l’efficacité pédagogique », « dans le cadre de leur vraisemblance par rapport au contexte historique du pays de Canaan et à l’emplacement de Sodome connu par la tradition, seuls éléments actuellement à notre portée, le défi de l’inimitabilité, au sens de perfection dans l’exactitude des « signes » (āyāt, au sens d’indices), a été pleinement relevé par le Coran », « sa pleine expression défensive littéraire [...] à la fin du, « on constate que le dogme de l’inimitabilité formelle du coran est tardif et qu'il ne s'est imposé que contre des résistances très vives, « le caractère divin du texte coranique qu'il prétend établir », « il n'a pas manqué d'esprits libres en Islam pour mettre en doute cette incomparabilité du texte coranique », « Le recours à la soi-disant « inimitabilité » linguistique ou thématique du Coran ne vaut que pour qui adhère à ce theologumenon. Dans les graphies anciennes, ces signes ainsi que la vocalisation sont absents ou partiellement présents, rendant la lecture du texte sacré plus incertaine. Néanmoins, les recherches permettent d'inclure l'Arabie préislamique dans le contexte de l'Antiquité tardive[252],[253]. En fait c’est juste un découpage du Coran, un hizb fait dans les 10 pages, pour que ce soit plus pratique pour l’apprentissage, ou même la lecture du Coran quand on se fixe un wird, c’est-à-dire un volume de Coran à lire par jour, généralement ce qui est courant c’est de lire 2 hizb par jour, ça équivaut à 1 jouz. cf : H. Munt, "The arabian context of the Quran", C'est, par exemple, le cas des études de P. Crone qui, pour H. Munt, a démontré que les. Download Full PDF Package. L'étude du vocabulaire coranique continue à susciter un grand intérêt[399]. Pour autant, « il ne faut pas mêler tous ces extraits du Coran comme étant l'expression de divergences et différences notables du Coran »[335]. »[24]. », « certaines voix se sont rapidement élevées contre tout effort de traduction coranique », « de la visée apologétique dans laquelle s’inscrivait le travail de l’ecclésiastique », « destine son travail [à] des marchands dans le Levant et sans nul doute, de manière plus générale, des lettrés curieux de l’Orient ainsi que des voyageurs. À suivre ces données, « afin de justifier ces exactions, le pouvoir califal […] altéra tout d'abord le texte coranique et forgea tout un corpus de traditions faussement attribuées au Prophète […] »[163]. Dans ce cas, une première hypothèse consisterait à dire que la langue arabe était multiforme et que certaines de ses formes étaient plus accessibles à la compréhension commune que d'autres. La présence de juifs en Arabie et, en particulier dans le Hijaz, est attestée plusieurs siècles avant l'avènement de l'islam[276]. Et ils t'interrogent : « Que doit-on dépenser (en charité) ? Ainsi par exemple, concernant l'ordre des textes, des études récentes comme celles de Michel Cuypers affirment que les sourates fonctionnent par paires thématiques ; par similitude, antithèse ou complémentarité. Hormis les formes rhétoriques, ce lien se retrouve dans l'étude de l'intertextualité, « qui confronte le texte coranique avec la littérature sacrée circulant dans l’Antiquité tardive »[234]. J.-C. Selon le verset 195 (S.26), le Coran est écrit en « langue arabe claire ». Pour certains auteurs, le terme Coran est à mettre en relation avec les termes qerīʾā et miqrāʾ (possédant la même racine q-r) utilisés dans le judaïsme rabbinique et qui signifie à la fois « le fait de lire à voix haute un passage des Écritures saintes » et « le passage lui-même ». », « l’idée que nous pouvons réorganiser le Coran, suivant l’ordre chronologique selon lequel le Prophète Muḥammad l’aurait proclamé, est pratiquement un axiome des études coraniques. M. Azaiez (Ed. La tradition musulmane reconnait l'existence de découpage différents [2]. » et serait davantage un appel à la prière et non un envoi[476],[101]. 6204 versets dans la version Al Basri, utilisée au Soudan. « Le changement de locuteur dans un verset […] pourrait être l'indice d'anciens raboutages datant de l'époque où le texte fut composé […]. La première traduction en français est L'Alcoran de Mahomet d'André du Ryer en 1647, ouvrage réédité jusqu'en 1775 et qui inspire les traductions en anglais (The Alcoran of Mahomet d'Alexander Ross en 1649), en néerlandais (Glazemaker), en allemand (Lange) et en russe (Postnikov en 1716 et Veryovkin en 1790)). L'absence des voyelles brèves et de certaines voyelles longues, des diacritiques de consonne rend le texte ambigu. Les isnads et les hadiths qu'ils veulent légitimer sont considérés comme des éléments « massivement forgés dans l'islam des premiers temps ainsi que dans l'islam médiéval ». A short summary of this paper. En outre, le contenu du Coran qui fait référence aux récits antérieurs a mené les chercheurs à se positionner selon l'une des deux écoles historiques[201],[Note 37] : Dans un texte de 2000, réédité en 2010, Mervin considère que la grande majorité des historiens de l'islam acceptent la version de la tradition islamique et considèrent que c'est bien ‘Uthmân qui a supervisé la recension du Coran et institué la vulgate malgré quelques voix qui se sont élevées pour contredire cette thèse[204].